Pierre Perret had het niet verkeerd gezien:
Les jolies colonies de vacances
Merci maman, merci papa
Tous les ans, je voudrais que ça r’commence
You kaïdi aïdi aïda.J’vous écris une petite bafouille
Pour pas qu’vous fassiez d’mouron
Ici on est aux p’tits oignons
J’ai que huit ans mais je m’débrouilleJ’tousse un peu à cause qu’on avale
La fumée d’l’usine d’à côté
Mais c’est en face qu’on va jouer
Dans la décharge municipale.Pour becqu’ter on nous met à l’aise
C’est vraiment comme à la maison
Les faillots c’est du vrai béton
J’ai l’estomac comme une falaiseL’matin on va faire les poubelles
Les surveillants sont pas méchants
Ils ronflent les trois quarts du temps
Vu qui sont ronds comme des queues d’pelles.Hier, j’ai glissé de sur une chaise
En f’sant pipi dans le lavabo
J’ai le menton en guidon d’vélo
Et trois canines au Père LachaiseLes punitions sont plutôt dures
Le pion il a pas son pareil
Y nous attache en plein soleil
Tout nus barbouillés d’confiture.Pour se baigner c’est l’coin tranquille
On est les seuls personne y va
On va s’tremper dans un p’tit bras
Où sortent les égouts d’la villeParaît qu’on a tous le typhusse
On a l’pétrus tout boutonneux
Et l’soir avant s’se mettre aux pieux
On compte à celui qu’en aura l’plus.J’vous envoie mes chers père et mère
Mes baisers les plus distingués
J’vous quitte là j’vais voir ma fiancée
Une vieille qu’a au moins ses dix bergesLes p’tits on a vraiment pas d’chance
On nous fait jamais voyager
Mais les grandes filles vont à Tanger
Dans d’autres colonies d’vacances.
‘t Is maar dat Zelie thuisgekomen is met vreselijke buikpijn, in slaap gevallen is in de zetel, en toen ze uiteindelijk in bed zat, haar hele lijf leeggekotst heeft. You kaïdi aïdi aïda.